ANALYSE DE LA PAVANE

VOICI L'ANALYSE DE LA PAVANE pour comprendre vos interventions : 

nuances tout au long du morceaux : P- PP- P- P- PP

Premier système : 

Sop.1 solo : Mélodie chantée par Claire.

Sop.2, mélodie très liée, comme un violoncelle

Alto solo, contre chant à la sop.1 (donc moins importante, juste un accompagnement)

Ténor : interventions comme des pizzicati, donc ponctuent, avec de longs "m".

C'est un passage épuré, avec une écriture espacée.

Système deux : PARTIE A

Démarre par les basses, mes.4

Sop/Alti : Unisson à l'octave (donc même mélodie, c'est bon à savoir ça ! ;) ) Cela donne de l'aplomb à une mélodie à la base envolée et légère. Cela accentue l'effet de rêve, comme un echo, une vision double : fantasmagorique.

Ténor : présence de 'lourets' : _ au dessus des notes. Accentue l'effet de la nuit qui avance car c'est quelque chose de pesant, d'insistant. Nous devons prendre le temps de bien étaler la note. Peut produire un effet de tension, d'angoisse à l'inverse de la petite mélodie des femmes.

Basses 1 : demi tons ! Créer l'angoisse également. Avec tessiture assez tendue aussi pour des basses. Tandis que les

Basses 2 : se trouvent dans une tessiture plus agréable et comme un tapis sonore, avec une pédale de mi (donc un mi qui tient à répétition), cela provoque un effet coulant, profond.

La partie A est un passage compact, où nous trouvons le tutti, toute la masse vocale et sonore.

système trois : PARTIE B

Démarre par la sop.1 solo.mes.8

Effet de mini fugue, avec des entrées de pupitres espacées. On obtient un effet de mouvement dans le dessin musical, comme des vagues.

Cassure du dessin quand les Basses rentrent mes.11 avant les ténors. Du coup les Basses doivent être douces comme la mélodie des femmes, sinon il n'y aurait pas de cohésion. De plus les Basses sont à l'unisson, donc penser à faire 2X moins fort !

A la fin de la partie B, la sop.solo et les soprane sont à l'unisson mes.12, effet qui amène à un élan vers la partie C.

Quatrième système : PARTIE C

Démarre avec la reprise du refrain. En effet, nous retrouvons la mélodie du début, comme un leitmotif.

Sop1 et 2 : idem qu'au début mes.1 , sauf dire ensemble : "attends le bon sommeil", comme encore une fois une insistance dans le rêve, l'incitation au sommeil.

Alti : lourets, comme une incitation à l'endormissement. Pesant, presque traînant.

Basses : longues durée de notes : rondes. effet du sommeil, comme des bulles en apesanteur. Toujours à l'unisson.

Ténors : Nous trouvons leur première phrase 'mélodique'. assez hypnotisant par la répétition du même dessin mélodique.

Tutti mes.16 : fini sur la note 'mi'. Comme un ralliement, un point final, un apaisement, un silence. Silence amené par le sifflement du :

Cinquième système : PARTIE A'

où donc le solo est sifflé. Calme.

Alti et sop 1 : même mélodie qu'au début. Nous sommes à la fin d'un cycle, comme une conclusion. Il y a quelque chose de rassurant aussi à retrouver une mélodie connue.

Basses 1 et Sop.2 : demi tons, à l'unisson.

Ténors : retrouvent les lourets et notes du début.

Basses 2 : même tapis sonore.

Cette partie A' détient plus d'unissons mais paraît pourtant plus calme, plus apaisée car les éléments se confondent et s'unissent. Malgré le nombre multiplié pour certains pupitres, le prisme harmonique est d'autant plus lumineux. Cela ordonne les éléments et aboutie telle une compréhension mutuelle. 

Fini avec un rall. (rallenti), comme une boîte à musique qui s'éteint, un monde qui a fini de tourner en boucle. 

 

 

 

Maurice RAVEL

Ma mère l'Oye

Pavane de la belle au bois dormant

Transcription pour choeur mixte de Thierry MACHUEL

Le grand lit est froid Reste près de moi
Là ! Attends le bon-sommeil

Je suis là
Assise auprès de toi
Ma main repose sur ta main Et te veille

(Vois la nuit
qui avance
comme un chat dans le noir)

Tu vas rejoindre ton nom d'enfant

Le grand lit est froid Reste près de moi
Là ! Attends le bon-sommeil

Je suis là
Assise auprès de toi
La nuit avance sur ton âme Et et veille

Benoît Richter